A plus d’une semaine de l’ouverture des Jeux paralympiques, le Club France surfe sur son succès

Non, la fête n’est pas finie à Paris ! Après leur grand succès pendant les Jeux olympiques (JO), les fan-zones accueilleront de nouveau les supporteurs lors des Jeux paralympiques, qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre.
Si certains espaces ne seront pas reconduits – comme le Parc des champions, installé dans les jardins du Trocadéro, où étaient célébrés les athlètes médaillés de toutes nations –, d’autres seront accessibles sous de nouvelles configurations, à l’instar de l’emblématique Club France. Ce dernier, qui a accueilli quelque 600 000 personnes pendant la quinzaine olympique, ouvrira de nouveau ses portes au parc de La Villette, dans le 19e arrondissement, dès le 29 août, au lendemain de la cérémonie d’ouverture.
Le site, qui était « the place to be » pendant les JO, est donc passé sous la responsabilité du Comité paralympique et sportif français (CPSF), prenant le relais du Comité national olympique et sportif français. Y seront célébrés chaque jour, de 10 heures à 2 heures, les para sportifs français médaillés ainsi que les différentes disciplines du handisport.
Contrairement à la période olympique, lors de laquelle l’entrée au Club France était payante, l’accès pendant les Jeux paralympiques sera gratuit sur inscription. Ce choix est motivé par le souhait de donner plus de visibilité aux athlètes paralympiques, qui restent encore largement dans l’ombre de leurs homologues olympiques. « On voulait que nos athlètes puissent rencontrer le public à travers cette célébration ouverte au plus grand nombre », explique Elie Patrigeon, directeur général du CPSF.
Malgré une superficie réduite (seuls la Grande Halle et ses alentours immédiats sont maintenus, sans les grandes pelouses extérieures), le Club France paralympique a commencé à trouver son public. Il affiche déjà complet pour le samedi 31 août. Toutes les soirées de week-end sont également en passe d’atteindre la barre des quinze mille inscriptions.
La dynamique ne peut être uniquement attribuée aux concerts programmés chaque soir, au cours desquels se produiront notamment Camélia Jordana et Etienne de Crécy. « On est complètement pris par le succès des JO et de l’équipe de France olympique, c’est une dynamique très vertueuse pour nous », souligne M. Patrigeon, qui évoque un « effet d’entraînement ».
Le CPSF a enregistré près de quatre mille à cinq mille inscriptions par jour pendant la quinzaine olympique, auxquelles se sont ajoutées neuf mille autres le lendemain de sa clôture. Au total, le Club France paralympique comptabilise, à une semaine de son ouverture, quasiment 80 000 inscrits, soit l’objectif que le comité s’était initialement fixé. Mais Elie Patrigeon préfère rester prudent : « Ce sont des inscriptions obligatoires mais qui sont gratuites, on ne connaît pas encore le comportement du visiteur. »
Autour du Club France, il y aura toutefois un changement de décor et d’ambiance au sein du parc de La Villette. Si celui-ci s’était transformé, le temps des JO, en Parc des nations, n’accueillant pas moins de quatorze pavillons d’autres pays, seuls ceux des Pays-Bas et de la Colombie resteront. Les autres délégations n’ont pas prévu de prolonger leurs installations. Surtout que La Villette reprendra sa saison artistique dès le 29 août.
Pour cette douzaine paralympique, le défi sera, aussi, de composer avec le retour des vacanciers et la rentrée scolaire. Les organisateurs misent notamment sur une envie de « rattrapage » que pourraient ressentir certains Parisiens, qui, ayant quitté la capitale pendant les JO, pourraient regretter de ne pas avoir vécu l’engouement populaire.
Ces derniers pourront également se rendre dans les fan-zones ouvertes par la Ville de Paris, de 10 heures à 23 heures et en accès gratuit. Il sera possible d’y suivre les épreuves retransmises sur grand écran, de prendre part à des ateliers d’initiation sportive ou de se prélasser dans les grands transats. Comme durant les JO.
Ces fan-zones parisiennes, implantées dans quasiment tous les arrondissements, ont attiré au total 1,5 million de personnes sur la quinzaine olympique, dont près de 25 000 par jour sur celle du parvis de l’Hôtel de ville. « Une fréquentation au-delà de nos espérances », comme le relève Pierre Rabadan, adjoint chargé des sports à la Mairie de Paris.
« On va tout faire pour que ça soit la même pendant les Jeux paralympiques, poursuit M. Rabadan. On va y voir d’autres émotions, et c’est ce qu’on essaie de faire valoir pour que l’ensemble des compétitions soit suivi, en particulier celles de l’équipe de France. » Pour la Ville de Paris, l’ambition est, en conservant un cadre identique, de « donner envie aux gens de se remettre ensemble et de repartager des choses, avance M. Rabadan. Ce qui était aussi la grande réussite de ces Jeux ».
Emma Barets
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